Ouest France, le 3 juillet 2015 :
Violences contre enfants, huit mois de prison
Justice, Il frappe, en septembre 2014, un garçon de 6 ans à la sortie d’une école vannetaise. Après avoir, ivre, agressé sa fille adolescente au printemps 2014.
Le 29 septembre 2014, devant une école de Vannes, deux enseignantes et une mère d’élève sont témoins d’une scène d’une rare violence contre un enfant de cours préparatoire. A la sortie de l’école, il vient de monter dans la voiture du compagnon de sa grand-mère. Il a été placé par décision de justice chez celle-ci.
Le garçonnet, âgé de 6 ans, est frappé au visage à plusieurs reprises. La mère va témoigner, dire l’enfant qui criait, les insultes, les deux séries de coups entrecoupées par un appel téléphonique.
Le lendemain, le médecin requis par l’Éducation nationale relèvera un hématome de 5 à 7 cm sur une joue, des lésions au visage, qui évoquent des griffures une hémorragie au niveau d’un œil, des acouphènes, un hématome sur une cuisse.
Ça se passait tous les jours, lus vêtements, les chaussures abîmées.
Là, c’était son pantalon. Ça m’a énervé, a lancé hier devant le tribunal correctionnel le prévenu, un homme de 55 ans. Ce n’est pas normal ce que j’ai fait, mais il y a un moment où… ».
Son avocat, Hubert de Chanterac, a tenté de justifier, d’une manière singulière, l’attitude de son client : « Ce garçon est turbulent. Il y a des gamins comme cela, c’est sympathique d’un côté et énervant de l’autre. Et les vêtements c’est mon client qui a payé. Mon client a dépassé les bornes, mais on est passé (…) à une génération où on est dans l’hyper-protection de l’enfant. Il est allé trop loin. Mais des enfants ont besoin d’une petite correction. Les lésions ne sont pas si importantes. »
Le vice-procureur, Yann Le Bris, a pointé que le prévenu « minimise les faits », niant même les faits de violence de la seconde affaire pour laquelle il était convoqué.
Le 17 mai 2014, dans son appartement de Saint-Avé, alors qu’il reçoit ses filles, lors d’un week-end de droit de visite, il a insulté un de celle-ci, alors âgée de 16 ans, la suit dans une chambre, lui serre le cou tout en la bloquant contre le mur.
Hier, la jeune fille visiblement très émue, les mains tremblantes, a tenu à témoigner, avec courage, des faits.
Le vice-procureur a lâché parlant du prévenu : « Il n’assume pas, il n’a pas profité de l’audience pour se tourner vers sa fille, vers le conseil (Maître Aubret-Lebas) qui représente le jeune garçon pour dire l’essentiel : pardon. »
Le quinquagénaire a été condamné à huit mois de prison avec sursis. Il a interdiction d’entrer en relation avec le garçon, hors de la présence d’un tiers, et avec sa fille. Et à régler 3000€ de dommages et intérêts.